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Ciencia ficción, Drama, Inteligencia Artificial, Suspense, Thriller

IDILIA

Film de Javier et José SEPÚLVEDA, Espagne, 2025

Critique de Véronique GILLE

Durée: 73 min.

Année: 2025
Pays:  Espagne
Réalisation:  Javier Canales Sepúlveda, José Taltavull Sepúlveda
Scénario:
Javier Canales Sepúlveda
Photographie:
Beñat Belaza Musique: Elías Fabre. Canción: El Niño de Elche

Interprétation: Norma Ruiz, Alfons Nieto, Raúl Prieto, Andrew Tarbert, Eva Isanta, Cati Solivellas, Borja Tous, Daniel Fuster, Javier Coromina, Sandrine Penda
Genre:   Science-fiction. Thriller. Drame. IA

        Un film particulièrement difficile à critiquer. La première impression est que tout est mauvais. Le jeu artificiel des acteurs, le chromatisme, le catastrophisme digne d’un journal télévisé de grande écoute. Mais l’histoire est compréhensible, au moins. Il y a les bons, les brutes et les truands. En gros, DianaNorma Ruiz, peu convaincante -, surdouée, se charge la tête et le cœur d’informations alarmistes sur l’avenir du monde et vit recluse dans une chambre de l’association Idilia qui recrute des enfants aux capacités intellectuelles élevées. Mais les brutes et les truands font fi des informations et tous s’acheminent vers un monde régi par l’IAbsurdité. Diana a écrit noir sur blanc ses pensées et est devenue un pilier de l’organisation. Mais penser est dangereux et les truands aidés des brutes veulent éliminer cette intelligence qui, elle, n’a rien d’artificiel puisqu’apparemment elle détient le destin de l’humanité… Un scénario en béton armé.

     L’interprétation des acteurs est plutôt médiocre car ils semblent réciter des dialogues prévisibles. Raul Prieto arrive encore à être le meilleur acteur du film dans un rôle en réalité mauvais. L’ensemble se promène dans des décors gris de laideur et de déprime, certes le sujet du film s’y prête ! Les personnages sont fades et ils disparaissent volontiers de notre mémoire tant certains sont également stupides. Ils agissent si bêtement qu’on ne s’intéresse pas à leur situation. Le film bafoue l’esthétique, le thème pour un objectif que l’on peine à concevoir et se saborde dans un final où seul semble manquer Superman… Personne n’y croit. Dans la première partie du film, il ne se passe rien et si, par la suite, il se passe quelque chose, tout est faux. Le spectateur attend toujours quelque chose et pas rien.

      On sait que les controverses conflictuelles décrites dans le film nous pendent au nez. Oui, la vie de Diana ne tient qu’à un fil parce qu’elle a dénoncé les interprétations intéressées de ses écrits par les truands, appelés politiques dans la société d’aujourd’hui. Cependant, toute tentative de réflexion sur les rapports complexes entre l’homme et les réseaux sociaux ou l’IA est vite bannie pour laisser place à un jeu simpliste de cache-cache et de palabres qui enfoncent des portes ouvertes. Les scènes se succèdent sans que l’on comprenne vraiment le lien entre elles et le spectateur déchante très vite. De plus, la caméra baladeuse provoque un peu la nausée, la suppression des membres de Idilia n’est qu’une succession de bruits dans une bande sonore inintelligible.

Le récit n’installe jamais ni suspense, ni tension, ni incertitude. Bref, aucun frisson alors que c’était (peut-être) le but de l’opération et que le film balance quelques vérités sur les maux de notre société. Mais bref aussi, c’est raté.

IDILIA –  Critique_Version espagnole

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