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Les sentiments

LES SENTIMENTS, de Noémi Lvovsky Francia, 2003
Projection exclusivement à l’Institut français

Durée: 94 min.
Pays: France France
Réalisation: Noémie Lvovsky
Scénario: Noémie Lvovsky, Florence Seyvos
Musique: Jeff Cohen, Philippe Rouèche
Photographie: Jean-Marc Fabre
Interprétation: Nathalie Baye, Jean-Pierre Bacri, Isabelle Carré, Melvil Poupaud, Agathe Bonitzer, Virgile Grünberg, Valeria Bruni Tedeschi
Genre: Comédie. Drame. Romance

Ce film se veut une comédie légère, gaie sur le thème rebattu du marivaudage, des relations amoureuses entre hommes et femmes. C’est donc une histoire d’hommes et de femmes, mais surtout une histoire d’hommes, car ce sont eux les mieux lotis dans le film.

En effet, les personnages féminins sont plutôt maltraités ou mal traités : le film est-il parodique ou caricatural ? Difficile de le dire dès les premières images… Il s’agit bien ici d’un film d’images, mais celles-ci deviennent très vite des clichés que l’un des personnages féminins, Edith l’angélique et ingénue (interprétée de manière parfois outrée par Isabelle Carré) s’emploie à développer dans sa boutique.

Le personnage de Carole, interprété avec sobriété et plus de finesse que le personnage précédent par Nathalie Baye, est sensible et intéressant, montrant les ravages du temps qui passe chez cette femme, toujours belle, mais plus désirée par un homme qui ne l’aime plus, allant jusqu’à l’animaliser dans leur lit lors d’une scène qui ne relève plus de la comédie, mais du drame pathétique.

Beaucoup de clichés, de symboles qui pèsent sur la trame, sur le film qui n’apprend rien de nouveau sur les relations hommes-femmes. Peu de finesse, beaucoup de lourdeur (parfois jusqu’à la vulgarité), mais finalement peut-être est-ce la caractéristique même de ces relations ? Dans l’atmosphère confinée du film, il est difficile d’y trouver quelques miettes d’oxygène.

Les personnages masculins sont les gagnants (perversité de François le jeune envers Edith; indifférence méchante de Jacques le vieux envers Carole) de ces jeux de marivaudage où tout rentre dans l’ordre décidé par eux (chacun retrouve sa place normée par la société). La vie est « recousue » et il faut désormais que chacun soit convaincu qu’hommes et femmes ont toujours eu besoin de détours mensongers pour que leurs échanges aient une possibilité d’aboutir.

Pour voir la version espagnole, cliquez ici.

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